Ils sont jeunes et animés d’une même volonté : celle d’innover pour apporter des solutions aux problématiques de notre région! Les participants à la 2ème phase du programme « Entreprendre dans le tourisme durable et l’économie bleue  » participeront, le vendredi 13 mai, à un exercice de pitch en distanciel. Ils auront chacun cinq minutes pour présenter leur projet, et surtout convaincre le jury de son potentiel. Trois start-up ou porteurs de projet seront sélectionnés pour la 3ème et dernière phase du programme. Petite présentation de ces jeunes.

Erwyn Chu Tat Lun et Muhammad Ismaeel Jaumeer

Erwyn Chu Tat Lun et Muhammad Ismaeel Jaumeer ont 25 et 24 ans, respectivement. Ensemble, ils représentent S.W Bio Processors Ltd, une entreprise spécialisée dans la culture, la transformation et la commercialisation d’algues alimentaires. Pour eux, ce programme a été une opportunité d’être conseillés par des experts et de rencontrer d’autres jeunes de la région partageant la même passion.

«Cela nous a permis de voir notre projet sous un autre angle, de confronter nos idées avec celles des autres, tout en identifiant des opportunités et des obstacles. La chose la plus importante que nous avons apprise, c’est que notre approche doit être axée sur le client et ses besoins », ajoutent ces jeunes Mauriciens.

Originaire de Madagascar, Faly Nicole Rasanjison a une conviction : le secteur de l’hôtellerie doit absolument innover pour relever les défis qui le guettent. À 30 ans, cette entrepreneure et formatrice rêve de créer une école hôtelière durable. Cette formation, dit-elle, lui a permis d’affiner et de valider son idée.

« J’ai appris à préparer ma roadmap en toute objectivité. J’ai aussi découvert des techniques de gestion de projet. Ce type de programme d’incubation permet aux jeunes entrepreneurs, comme moi, de faire avancer leur projet. Cette formation nous a montré qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des sommes colossales pour démarrer un projet », souligne Faly Nicole

 

Faly Nicole Rasanjison
Kim-Yann Bredoux

« Aventurier passionné par le tourisme, conscient des enjeux de transition et concerné par l’avenir des îles de l’océan Indien ». C’est ainsi que se décrit Kim-Yann Bredoux, 30 ans. Cet habitant de La Réunion ambitionne de créer un service de transport de marchandises et de personnes à la voile entre les îles. Ce projet écologique s’inscrit, dit-il, dans une dynamique de relocalisation des échanges.

« Ce programme permet un accompagnement de qualité et une évaluation des idées à la lumière de certaines réalités. J’ai pu découvrir les derniers outils numériques permettant d’organiser ma pensée. L’insularité et l’éloignement des grands pôles économiques peuvent être un frein pour les jeunes de la région. Grâce au programme, nous avons acquis les outils pour surmonter ces obstacles », confie-t-il.

Mieux valoriser le Graciliaria Salicornia, connu comme l’algue rouge. C’est la mission que poursuit Jean-Maurice Ravina. À 37 ans, ce spécialiste en gestion des ressources côtières et marines en connaît un rayon sur le sujet.  Actif dans la vie sociale de Rodrigues, il a coordonné plusieurs projets alliant l’aspect communautaire et la recherche scientifique, dont un dédié aux méthodes novatrices de culture de la salicorne.

« Ce programme m’a permis de mieux comprendre l’entrepreneuriat, et donc de mieux définir mon projet. C’est essentiel pour transformer des idées en entreprises prometteuses. Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de développer des produits et services qui ont une valeur commerciale ; ils doivent avoir un impact social et environnemental », souligne Jean-Maurice.

Princia Heritiana et Hassanati Anli sont originaires de Madagascar et de Mayotte. Âgées de 22 et 23 ans, elles ont pour projet de créer Koko Expériences. Leur but : commercialiser des activités de tourisme durable à Mayotte. Il s’agit de faire découvrir aux touristes et aux résidents la beauté et l’authenticité de la culture mahoraise.

« C’est la richesse des formations et l’accompagnement spécialisé qui nous ont encouragées à participer. Nous avons appris comment répondre aux demandes du marché et du client, mais aussi les bonnes pratiques pour le pilotage stratégique d’une start-up. Nous avons gagné en confiance au fil des sessions. Au-delà des formations, nous retenons surtout la bonne humeur du groupe », partagent-elles.

Les algues ont des superpouvoirs et Sarah Rakotomalala en est consciente. Âgée de 25 ans, cette jeune Malgache ambitionne de créer une ferme de production de spiruline et d’autres algues endémiques de la Grande île. Ces produits pourront ensuite être utilisés dans l’alimentaire, la cosmétique, entre autres.

« Ce genre de programme aide les jeunes porteurs de projet à mieux définir leurs objectifs, à innover, bref, à progresser. J’ai énormément appris sur la conception et la réalisation des projets, mais également les méthodes pour pérenniser une entreprise. J’ai acquis toutes les notions clés de l’entrepreneuriat », explique Sarah.

Ce programme d’incubation est mis en œuvre par Cap Business Océan Indien grâce à l’appui de la Représentation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour l’océan Indien, et avec la collaboration de partenaires techniques, à savoir Living Labs Federation, Co-Creation Lab  et OceanHub Africa .


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