COP27 : ACCORD HISTORIQUE SUR LE FINANCEMENT DES PERTES ET DOMMAGES

En marge de la COP27, Conférence de Charm el-Cheikh en Egypte, Cap Business Océan Indien porte la voix du secteur privé des îles de l’Indianocéanie au sein de l’espace africain. L’objectif est de faire entendre les urgences propres à nos territoires face à la crise climatique. Dans cette vidéo, des entrepreneur.e.s parlent de l’engagement du monde économique à porter un changement positif, tout en plaidant pour la justice climatique. Cette initiative est en lien direct avec notre Feuille de Route 2021-2026, à travers laquelle nous affirmons notre volonté de co-construire la résilience de l’océan Indien. 

Notre Feuille de Route 2021-2026: https://urlz.fr/jK4G
 

La COP27 de Charm el-Cheikh s’est achevée, avec un temps supplémentaire de 37 heures accordé à la négociation, aux petites heures du matin du dimanche 20 novembre. Bien que les longues tractations n’aient pas fait évoluer la sortie des énergies fossiles, et donc la question de la diminution des émissions de gaz à effet de serre, tous les pays présents se sont mis d’accord pour créer un nouveau fonds dédié à la réparation des pertes et dommages déjà subis par les pays du sud. 

“Clairement, ce fonds n’est pas suffisant, mais c’est un signal politique essentiel pour reconstruire la confiance brisée”, a reconnu Antonio Gutteres (Secrétaire général des Nations unies),  dans son discours de clôture. Compte tenu de la crise du Covid-19, la hausse du prix de l’énergie et la guerre en Ukraine, la création de ce fonds représente un signal positif pour la reprise de la coopération internationale. Il s’agit donc d’un consensus historique après 30 années de demande portée par les pays du Sud. Les pays du Nord ont donc finalement accepté de mettre la main à la poche sachant que les coûts des pertes et dommages sont estimés entre 290 et 580 milliards de dollars par an dans les pays en développement d’ici à 2030, et jusqu’à 1700 milliards en 2050. 

La conclusion de cet COP27 est paradoxale. On avance sur la réparation des impacts du changement climatique mais on recule sur la cause principale : énergies fossiles.

Les pays n’ont pas réussi à s’entendre sur une réduction progressive de toutes les énergies fossiles (charbon, fioul, gaz), se contentant de conserver l’appel à la réduction progressive du charbon lancé lors de la COP26. Alors que le GIEC(Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et l’AIE(Agence internationale de l’énergie) recommandent vivement de ne pas développer de nouveaux projets fossiles, un nouveau concept apparaît dans les négociations : les énergies à “faibles émissions”.

L’objectif de maintenir le réchauffement sous 1,5°C a été maintenu in extremis mais sans l’affichage précis des moyens à mettre œuvre pour l’atteindre. La COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis, devra donc être la démonstration de la crédibilité des États engagés à lutter contre le changement climatique. 

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