Ancien Chargé de mission – Web Content Manager
Originaire de Mayotte, Didier est le 1er mahorais à s’être engagé en tant que volontaire de solidarité internationale (VSI)[1] avec l’antenne de France volontaires basée à La Réunion. Didier nous raconte son expérience en qualité de VSI au sein de Cap Business Océan Indien (enregistrée sous le nom de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie – UCCIOI), à Maurice.
Raconte-nous ton parcours avant Cap Business
Après mon Master en marketing digital, effectué en alternance à Toulouse, j’ai d’abord travaillé à Paris pour un Cabinet de conseil dans le domaine de la Cyber sécurité en tant que consultant puis comme Business Developer pour la société Michelin. Le choix du parcours en alternance ne m’a pas permis de faire un semestre à l’étranger comme certains étudiants de ma promotion qui avaient choisis un cursus classique. Le besoin de vivre une expérience à l’étranger devenait de plus en plus fort jusqu’au jour où je suis tombé sur l’annonce de France Volontaires sur Facebook.
Pourquoi as-tu souhaité rejoindre Cap Business en tant que VSI à l’Île Maurice ?
Je vais vous décrire mon schéma de réflexion en 3 phases :
- En toute honnêteté, en voyant l’annonce, je me suis d’abord dit : « c’est une superbe opportunité de pouvoir enfin partir à l’aventure ». Je ne connaissais pas du tout Cap Business océan Indien, ni Maurice, ni le statut de VSI, mais la mission me plaisait et le rôle de l’association également.
- Après quelques recherches, j’étais rassuré sur la nature du contrat de VSI qui est, sur beaucoup d’aspects, similaire au contrat VIE que je connaissais bien. Et j’étais également ravi de découvrir plus en détails le positionnement stratégique de Cap Business dans la région, ses missions, ses membres fondateurs et, bien évidemment, la place qu’occupe l’île Maurice dans la région océan Indien et plus largement avec le continent Africain.
- Suite à la réussite de mes entretiens, le Conseil Départemental de Mayotte, qui est cofinanceur de ma mission, m’a apporté son soutien et fait comprendre qu’étant le premier mahorais à bénéficier de ce dispositif, j’avais un rôle important à jouer. C’est une formidable opportunité pour les mahorais et mahoraises et je voulais le démontrer à travers mon expérience.
C’était également pour moi l’opportunité d’étoffer mon réseau professionnel dans la zone océan Indien et de découvrir « la perle de l’océan Indien » par la même occasion.
Quelle est ta mission chez Cap Business Océan Indien ? Quelles compétences as-tu pu mettre en pratique chez Cap Business ?
Ma première mission a été de m’occuper de la gestion de la première édition du concours de collaboration BtoB dans l’océan Indien.
J’ai été recruté pour gérer l’animation de la plateforme numérique d’affaires BtoB de l’océan Indien. Étant structuré en deux faces :
- Le back-office, qui est la partie non visible, qui permet de gérer les contenus publiés, le référencement dans les moteurs de recherche Google et l’inscription des adhérents. Les acteurs dans cette partie sont les administrateurs (le comité de rédaction composé d’un représentant dans chaque Chambre de Commerce et d’Industrie, le prestataire assurant la maintenance et moi-même)
- Le front-office, partie visible du site, dont je devais assurer une mise en avant optimisée et une visibilité sur tous les territoires. Les réseaux sociaux, et en particulier Facebook et LinkedIn, sont dans le dernier cas les outils les mieux adaptés dans la zone océan Indien.
Ce poste m’a permis d’échanger avec différents acteurs de la coopération économique et notamment de comprendre les enjeux de nombreux chefs d’entreprises de l’océan Indien souhaitant se lancer vers l’export.
Grâce à cette expérience, j’ai développé de solides connaissances de la situation économique de chaque territoire de la région océan Indien. Cela m’a permis également de me familiariser avec la lourde procédure que requiert le montage d’un dossier de projet financé par des bailleurs de fonds.
Les différents projets liés au numérique, notamment la refonte du site www.uccioi.org, ont contribué à développer mes connaissances dans la gestion de projet web et la mise en place d’indicateurs de suivi de performance d’un site web.
Raconte-nous la mission qui t’a le plus marquée.
Dans le cadre du cluster numérique à l’initiative de l’UCCIOI et plus précisément la promotion du concours de collaboration BtoB. J’ai participé au salon Nxse, organisé par Digital Réunion, à l’île de La Réunion. Cette 4ème édition a réuni plus de 1800 personnes en deux jours et a accueilli en préouverture le Président de la République dans le cadre du forum « Choose La Réunion ».
Ce forum m’a beaucoup marqué, car j’ai pu rencontrer et être inspiré par des chefs d’entreprises et des cadres de sociétés internationales, comme Élisabeth MORENO, présidente HP Afrique avant d’être nommée le 6 juillet 2020 par le gouvernement Castex, ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, à la diversité et à l’égalité des chances.
Avec qui as-tu été amené à travailler ? Qui as-tu rencontré ?
J’ai travaillé avec les membres du comité de rédaction, qui est constitué d’au moins un représentant au sein de chaque Chambre de Commerce et d’Industrie, aux Comores (UCCIA), à Madagascar (CCIA, FCCIM), à Mayotte (CCIM), à Maurice (MCCI, CCIFM) et à La Réunion (CCIR).
J’ai également apporté mon soutien à plusieurs entreprises, notamment lors du concours BtoB, dans le cadre de mises en relation, d’accompagnement et de conseil pour le montage des dossiers.
Et puis, évidemment, les prestataires et les partenaires locaux de l’UCCIOI (Agence de communication, Agence web pour la maintenance du site, institutions publiques, associations, groupements d’entreprises, etc.)
Qu’as-tu le plus apprécié chez Cap Business ?
J’ai beaucoup apprécié la diversité culturelle notable, grâce à la présence de personnes issues des différentes îles de l’océan Indien. Cela a été l’opportunité pour moi de côtoyer et d’apprendre comment vivent les habitants des îles voisines. Et, bien sûr, de leur partager ma propre culture et mon histoire.
De plus, le profil des membres de l’équipe opérationnelle sont uniquement des profils de personnes ouvertes d’esprit.
Quelles opportunités t’a apporté cette expérience chez Cap Business ?
Mon passage chez Cap Business m’a permis de tisser un réseau de professionnels dans l’ensemble des îles de l’océan Indien.
Me faire connaître et gagner la confiance des collaborateurs de Cap Business lors de ma mission m’a permis de booster mon employabilité. En effet, j’ai pu rassurer et apporter des garanties aux recruteurs sur mes compétences, grâce aux lettres de recommandation rédigées par des personnes qui ont travaillé avec moi et qui ont une certaine autorité.
Quels conseils donnerais-tu à des personnes qui souhaiteraient rejoindre Cap Business ? aux futurs VSI ?
Si vous avez envie de rencontres, d’échanges culturels, de voyage et d’aventure, alors vous allez trouver votre bonheur en tant que VSI chez Cap Business.
En plus de trouver toutes ces motivations, je peux vous rassurer sur les garanties qu’offre le statut de VSI. En effet, pendant sa mission, le volontaire est couvert socialement ; son voyage aller-retour est pris en charge et il perçoit des indemnités qui lui permettent de vivre confortablement à Maurice.
Le fait d’habiter sur place vous permettra de découvrir en profondeur l’île Maurice et ses habitants.
Une chose est sûre : vivre cette mission sera une expérience forte sur le plan professionnel, culturel et Humain !
[1] Mission de volontariat cofinancée par France Volontaires, le Conseil Départemental de Mayotte et les fonds européens Interreg V OI, au départ de Mayotte.